Revue de presse
La Petite Angevine reste…
C’était donc ça, la subtilité. Alors que la pétition lancée sur internet et intitulée « Pour le retour à la Petite Angevine » recueillait, vendredi dernier, plus de 650 signatures, les organisateurs de l’événement avaient décidé de convier la presse pour s’expliquer. « Feria made in Mauges n’est pas le nouveau nom de la foire de la Petite Angevine, mais un slogan, expliquent les membres de l’organisation. Le nom de la Petite Angevine reste ! Croyez-vous qu’on est assez bête pour se tirer une balle dans le pied ? Vous savez, nous, les bénévoles, nous sommes peut-être les plus attachés à la tradition de la foire… Bon, ce qu’il y a de bien, avec cette petite polémique, c’est qu’on prend bien conscience que les gens aiment la Petite Angevine. » Mais voilà, les commentaires et la pétition ont fait « mal » après « dix mois de travail ».
Les membres de la Société des courses veulent donc faire de la pédagogie et expliquer pourquoi tous, « à l’unanimité », ont voté pour l’expression « Feria, made in Mauges ». « Déjà, les gens l’ont peut-être oublié, mais à l’origine, la foire s’appelait… feria ! Cela remonte au Moyen Âge. C’est tiré de la racine latine, feria, qui veut dire jour férié, vacance. On ne sort pas le mot de n’importe où […]. Et puis, c’est vrai, on veut rendre l’événement encore plus festif, avec de la musique, des grandes tablées, de la bonne gastronomie locale… » Voilà pour le terme feria.
Mais l’expression anglaise « made in » alors ? « C’est une référence au monde économique, un label internationalement reconnu, disent-ils. C’est exactement le sens de l’évolution de la foire. On veut la redynamiser en organisant, notamment, un job dating, sur place. Faire rencontrer employeurs et le public, car les boîtes cherchent du monde : des couvreurs, des routiers… Les entreprises, beaucoup de nouvelles d’ailleurs, vont présenter leur savoir-faire. Bref, on veut une feria à la façon des Mauges. » Et à ceux qui feraient la moue devant le terme espagnol « feria » ou l’expression anglaise « made in », les organisateurs, qui avaient bien préparé leur coup, répondent ceci : « Et le Hellfest ? Et le City Truck ? Personne ne dit quelque chose ? » L’argument peut faire mouche.
Au-delà des considérations sémantiques, le nouveau slogan répond à un nouveau cap de la foire, « plus moderne », « plus économique ». « Car on ne pouvait pas continuer comme ça… La fréquentation était toujours aussi bonne, mais les exposants étaient de moins en moins nombreux. Nous sommes descendus à 450 l’année dernière alors qu’on était à plus de 600 dans les bonnes années… Là, avec le nouveau concept, on a eu des appels d’entreprises intéressées. Cela nous conforte dans notre choix. D’ailleurs, aucun n’a réagi à la petite polémique. »
Pour la Société des courses, cela ne fait pas de doute : la pérennité de l’événement passe par là. Ils y tiennent à leur foire. Ils le jurent. « Car on a tous des souvenirs d’enfance ici… La foire est dans l’ADN des gens, on le voit bien ! »
Article paru dans le Courrier de l’Ouest du 25 avril 2019
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